Figures miroir
Les « Figures miroir », nom emprunté aux Cahiers Jungiens de psychanalyse, s’inspirent des masques Kachina, esprits de la cosmogonie des Indiens Pueblos des plaines d’Arizona et plus précisément des tribus Hopi et Zuni.
Hopi (ou Hopitu) signifie peuple amical ou peuple pacifique : pour l’artiste, cela semblait une bonne entrée pour s’intéresser à cette culture.
Dans leur cosmogonie le monde est habité d’esprits, nommés Kachina, qui vivent avec les hommes 6 mois de l’année, du solstice d’hiver au mois de juillet.
Les Kachina sont des intermédiaires entre le monde des Dieux et le monde terrestre. Ces entités sont incarnées par des danseurs lors des cérémonies et offertes sous forme de poupées aux enfants pour les familiariser avec le monde des esprits. Elles assurent un lien entre vie intérieure et vie extérieure.
Les « Figures miroirs » entre totem et esprit malicieux ne se prennent pas au sérieux , elles dansent, les fesses à l’air, comme de petits enfants , reliées au monde primordial.
« L’homme occidental est retenu par “dix mille choses” ; il voit le particulier, il reste emprisonné dans le moi et dans les choses, dans l’ignorance de la racine profonde de tout être. L’homme oriental (ou ici : l’Amérindien), au contraire, ressent le monde des objets, du particulier ou même de son propre moi comme un rêve ; il est enraciné de façon essentielle dans le “primordial”, lequel l’attire si puissamment que ses relations au monde s’en trouvent relativisées à un degré qui nous semble souvent incompréhensible. » Carl Gustave Jung